À partir de quel niveau devrait-on penser la traduction ? Afin de répondre à cette question, il est nécessaire de savoir tout d’abord ce que nous traduisons. Apparemment, on traduit un texte, un discours. Un original. Mais, à y regarder de plus près, il n’existe pas d’original avant qu’il n’y ait une traduction qui le pose en tant que tel : tout texte qui n’est pas encore traduit est seulement un texte, et non pas un original. Ce dernier s’avère secondaire par rapport au rapport entre traduction et original, et ce rapport est l’acte même de traduire, qui se situe entre les deux. Il faudrait, par conséquent, penser la traduction en analysant non seulement la similarité ou la différence entre les deux textes, mais surtout la spécificité du rapport lui-même. Autrement dit, c’est à partir d’un « entre » que la traduction se laisse analyser. Mais surtout – et c’est là le propos de notre article – elle se laisse penser, tout comme la langue elle-même, à partir du niveau créateur de langue, qui donne la mesure du langage de tous les jours. Par conséquent, nous nous proposons d’entamer une réflexion sur la traduction qui, en se situant dans l’entre-deux de l’entreprise translative, montre pourquoi l’acte translatif est, lui aussi, un acte créateur, et notamment un acte qui ne se soumet pas à l’exigence technique de l’équivalence ou de la comparabilité.
Newsletter de filozofie – Nr. 10-12 (226-228) / octombrie-decembrie 2024
Newsletter de filozofie 13 December 2024 Nr. 10-12 (226-228) / octombrie-decembrie 2024 Newsletterul de filozofie românească este un buletin informativ editat de Societatea Română de Fenomenologie (SRF), coordonat de Cristian Ciocan și Iulia Mîțu. Acest buletin...